Gaz : Forte baisse des flux norvégiens, les émissions de GNL à de nouveaux records historiques
TENDANCE DE LA SEMAINE
• La demande européenne a augmenté la semaine dernière, à des niveaux proches de la normale. En revanche, la demande dans la production d’électricité et l’industrie était plus faible. Dans l’ensemble, la demande totale est tombée en dessous de la normale au cours de la semaine.
• Du côté de l’offre, les flux norvégiens se sont affaiblis, à cause des incidents techniques sur le gisement gazier de Troll et à l’usine de traitement de Kollsnes.
• Les émissions de GNL ont atteint de nouveaux records historiques, grâce aux importantes livraisons de GNL en Europe.
• Au 22 janvier, les stockages européens de gaz étaient remplis à 43 % en moyenne, contre 57 % en 2021 et 77 % en 2020.
• Les prix européens du gaz ont été mitigés la semaine dernière. Une demande modérée et une forte offre de GNL ont exercé une pression à la baisse sur les prix spot et 1st nearby. En revanche, les prix sur la courbe étaient à la hausse. En effet, les acteurs du marché n’oublient pas que dans un contexte de niveaux de stocks relativement faibles (malgré une légère amélioration depuis fin décembre) et de faiblesse persistante de l’approvisionnement russe, le bilan gazier européen n’est pas si confortable.
• En outre, les préoccupations concernant le conflit russo-ukrainien ont exercé une pression à la hausse
supplémentaire.
PERSPECTIVES
Les prix TTF ICE Février 2022 augmentent à nouveau aujourd’hui, prolongeant leur rebond de vendredi. Il semble qu’une prime de risque sur le conflit russo-ukrainien est en train de s’établir. Elle s’ajoute aux inquiétudes concernant les faibles niveaux de stocks (qui sont revenus au premier plan) et remet maintenant en question la tendance baissière qui a commencé fin décembre.
Electricité: Les inquiétudes sur l’offre ont soutenu les prix de l’électricité
TENDANCE DE LA SEMAINE
• Les prix spot de l’électricité en Europe ont été volatils la semaine dernière en raison des changements météorologiques importants mais sont restés globalement élevés, la forte demande et les prix importants des combustibles et des émissions ayant continué à soutenir le marché.
• Le lent réchauffement des températures (bien que toujours inférieures à la normale) a légèrement freiné la consommation française d’électricité.
• Les prix à terme de l’électricité ont augmenté tout au long de la semaine dernière, ignorant la faiblesse de début de semaine des prix du gaz dans un contexte d’augmentation de l’offre de GNL, et affichant les gains les plus importants à partir de jeudi à la suite du rebond des marchés des combustibles et des émissions. Les acteurs du marché restent nerveux quant à la situation du nucléaire français, même si elle pourrait être moins grave que prévu, les fissures de l’unité Penly 1 ayant été jugées moins graves que celles des unités N4.
PERSPECTIVES
Si la pénurie actuelle de production éolienne devrait continuer de soutenir les prix spot de l’électricité en début de semaine, les prix day-ahead de mercredi et des jours suivants devraient être fortement impactés par l’augmentation rapide prévue de la production renouvelable. Les prix à terme de l’électricité augmentent fortement parallèlement au marché du gaz aujourd’hui, soutenus par les préoccupations croissantes concernant le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Avec peu de changements attendus dans les fondamentaux du carbone, le marché du gaz devrait rester le principal moteur cette semaine et les prix pourraient connaître une plus grande hausse si la situation se détériore.